Le Centre Belge de Baguage, un service de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, met en ligne un nouveau site Internet – BeBirds – sur lequel vous pouvez suivre la migration de plus de 270 espèces d’oiseaux. Le site reprend les informations provenant du large réseau de « bagueurs » volontaires actif depuis 1927.
- Où les hirondelles de cheminée qui nichent en Belgique vont-elles passer l’hiver ?
- D’où viennent les mouettes rieuses qui longent la Meuse dès les premières gelées en quête de pain ?
- Savez-vous que des vanneaux huppés, qui nichent dans l’est de la Sibérie, sont observés dès le mois de juillet dans les polders de Flandre ?
- Ou que certaines fauvettes à tête noire, au lieu de partir en migration vers le sud en automne, arrivent en Islande ?
Dès maintenant, vous pouvez suivre ces mouvements sur le site BEBIRDS.
Le baguage est une méthode d’étude des déplacements et de la démographie des oiseaux sauvages. Pour ce faire, des ornithologues marquent des oiseaux avec des bagues numérotées. A chaque espèce d’oiseau correspond un type de bague, parfaitement adapté au diamètre des pattes. Chaque bague est gravée d’un code unique et de l’adresse abrégée de l’institution scientifique de référence. Le code est composé de chiffres ou bien de la combinaison de chiffres et de lettres.
Lorsqu’un oiseau bagué est retrouvé, les données de baguage sont comparées aux données de reprise. Cela permet de disposer d’informations sur les routes de migration, les sites de halte, la longévité, la fidélité à un site de nidification, etc. Ces données sont alors mises à disposition des chercheurs et des autorités afin de mieux connaître et donc de mieux protéger les populations d’oiseaux sauvages. Et cela, c’est l’objectif principal!
Un réseau international
Les oiseaux migrent au gré des conditions météorologiques et de la disponibilité en nourriture, et de cette manière, utilisent au mieux les ressources de notre planète. C’est un phénomène grandiose mais fragile que les ornithologues étudient, observent et surveillent depuis des décennies.
Les équipes de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique sont parmi les plus dynamiques au monde dans ce domaine. Depuis 1927, BeBirds – le Centre Belge de Baguage – organise le marquage des oiseaux sauvages d’Ostende à Arlon, de Turnhout à Couvin, pour la science et pour la conservation de la nature. Un réseau de collaborateurs-bagueurs, plus de 370 volontaires certifiés, bague, répertorie, mesure et pèse chaque année près de 700 000 oiseaux appartenant à 271 espèces. Ce système de surveillance est aussi organisé au niveau international : à ce jour, des oiseaux bagués en Belgique ont été retrouvés dans 51 pays différents d’Europe, d’Asie, d’Afrique et même d’Amérique.
Une banque de données accessible à tous
Les informations récoltées sont mises à disposition des chercheurs et des autorités de manière à faire progresser la connaissance sur les oiseaux et leurs mouvements migratoires, et donc à améliorer la conservation des espèces menacées.
Via le nouveau site, vous pouvez, vous aussi, interroger la base de données et découvrir les cartes de migration d’une espèce au choix, l’une des cinq plus importantes au monde, et visualiser instantanément les cartes de migration des espèces qui vous intéressent. Il peut s’agir d’oiseaux bagués en Belgique et observés au-delà de nos frontières ou, au contraire, d’oiseaux observés chez nous mais provenant de la toundra de Russie, des mangroves du Sénégal ou encore des savanes du Kenya.
L’objectif est quadruple :
- expliquer les objectifs et principes de fonctionnement du Centre Belge de Baguage ;
- proposer un portail d’encodage des données de reprise à l’intention du grand public ;
- offrir en libre accès des données résultant des travaux du Centre Belge de Baguage ;
- donner aux collaborateurs-bagueurs un accès aisé et unique aux documents utiles.
Toutes les pages sont proposées en 3 versions de langue (français, néerlandais et anglais) et sont illustrées de photos ou de cartes. Le site est accessible sur les différents supports et environnements (Windows, Apple, fixe, mobile).
Les objectifs et principes de fonctionnement sont expliqués dans les onglets « Pourquoi baguer les oiseaux ? », « Comment fonctionnons-nous ? », « Accès aux données » et « Comment devenir bagueur ? ». Liste de publications et formulaires utiles sont proposés au téléchargement.
Le portail d’encodage permet au découvreur d’un oiseau bagué de signaler aisément et avec précision son observation en pointant directement le lieu de découverte sur un fond de carte Google Maps. Les données personnelles du découvreur (nom et adresse) sont enregistrées via des cookies de manière à faciliter un éventuel encodage suivant. Un texte explicatif informe le découvreur de la procédure de traitement des données et du fait que la fiche de reprise compilant toutes les données concernant l’oiseau qu’il a découvert lui sera envoyée après édition et validation.
Une application géographique offre la possibilité au public de librement cartographier l’ensemble des données de reprise résultant, depuis 1927, des travaux du Centre Belge de Baguage. Cela concerne plus de 270 espèces, totalisant près 780 000 reprises qu’il est possible de trier par espèce, âge et sexe. La cartographie est interactive : il est possible de zoomer, dé-zoomer, de choisir entre un fond de carte politique ou satellite, de visualiser les sites en utilisant Street View. Cliquer sur un point de reprise permet de visualiser l’étiquette des données de la reprise concernée. Les étiquettes de données sont également proposées dans un fichier déroulant sur le même écran. Cliquer sur une ligne du fichier déroulant permet de visualiser sur la carte la reprise sélectionnée.
Participez !
Vous avez trouvé un oiseau bagué ?
Signalez-le via le formulaire de contact ! Vous recevrez en échange une fiche compilant toutes les informations disponibles concernant l’oiseau découvert. Chaque observation compte !
http://odnature.naturalsciences.be/bebirds/fr/