L’Écureuil fait partie des Hétérocères (papillons de nuit), et de la famille Notodontidae. Éthymologiquement le nom « Stauropus » vient du grec Stauros qui signifie croix, et Pous signifie pied.
C’est peut-être la forme de la chenille, vue du dessus, qui peut faire penser à une croix. Fagi est l’appellation latine du hêtre, une des principales plantes nourricières des chenilles. Le nom vernaculaire « Écureuil » vient également de l’aspect de l’abdomen de la chenille qui est élargi un peu comme la queue d’un écureuil.
Ce papillon se rencontre pratiquement partout en Europe et en Asie tempérée jusqu’au Japon.
Le papillon vole entre fin mai et début juillet, en une génération. Une deuxième génération partielle apparaît parfois en août et septembre. Le papillon vole de nuit et est attiré par la lumière artificielle. C’est le mâle qui est le plus attiré, la femelle étant plus réticente. L’envergure du mâle varie entre 50 et 60 mm. La femelle est plus grande, son envergure varie de 55 à 70 mm. Le papillon se rencontre dans les milieux forestiers jusqu’à 1 500 mètres.
Cycle de vie
Les œufs
Ils sont pondus isolément ou en petits groupes sur le dessus des feuilles d’une des plantes nourricières, principalement du hêtre. Après une huitaine de jours, les œufs, au départ verts pâles, foncent, et les petites chenilles éclosent.
La chenille
Cette espèce a une particularité, la petite chenille commence, juste après son éclosion à manger le chorion (l’enveloppe externe de l’œuf), et reste ensuite plusieurs jours sans prendre d’autres nourritures. Elle mue une première fois et commence réellement à se nourrir. Elle atteint jusqu’à 55 mm. Elle est remarquable par son aspect, et ne ressemble à aucune autre. Ses pattes sont très longues et elle se tient avec l’abdomen relevé. Lorsqu’elle se sent menacée, elle déploie ses pattes thoraciques et l’arrière de son abdomen faisant penser à une queue de scorpion. Elle mue cinq fois et après un peu plus d’un mois se chrysalide.
La chrysalide
Elle est brune foncée et très brillante. Elle est protégée par un cocon léger que la chenille conçoit à même le sol avec de la mousse et des déchets végétaux.
Ce papillon n’est pas en danger actuellement, mais l’éclairage public intensif perturbe la vie des adultes, surtout des mâles qui sont fort attirés par la lumière artificielle.
Par Georges Verhulst