Photo: Harry Fiolet, Calendrier de l’Oiseau, LRBPO, 2000
De la taille d’une Grive musicienne, aux allures discrètes rappelant celle du Râle d’eau, cette espèce est très rare en Belgique. Ses effectifs n’atteignent qu’à peine 20 couples durant les saisons de nidifications favorables. La Marouette ponctuée accentue cette discrétion en nichant dans la végétation dense des bas-marais eutrophes à sol vaseux, avec eau peu profonde ou vases exondées et corridors dans les cariçaies et les massifs de molinies.
En Belgique, et plus particulièrement dans les provinces d’Anvers, du Limbourg et du Brabant, elle est très localisée. Elle y occupe des marais, des étangs de tourbière, des prairies submergées, voire des bords d’étangs garnis de végétation ou des pièces d’eau en voie d’atterrissement.
La Marouette ponctuée construit son nid dans l’eau, juché sur une touffe d’herbes ou de laîches, généralement recouvert par la végétation environnante. La ponte a lieu de mai à juillet et comporte de huit à quatorze œufs. Les deux parents couvent et les jeunes nidifuges mangent déjà seuls à l’âge d’un jour. Le régime alimentaire de l’espèce et mixte : nourriture animale variée (insectes vivant dans l’eau, vers de toutes sortes, limaces d’eau douce et petits mollusques) se combinant à une nourriture végétale composée de semences variées et d’algues.
Seule l’observation régulière des passages migratoires de cette espèce en Afrique permet de supposer que la population de Marouette ponctuée est en continuelle régression. Les causes en sont vraisemblablement la chasse dans ses quartiers d’hiver (interdite chez nous) et l’assèchement des lieux humides dans sa zone de nidification.
En sa qualité de migrateur nocturne, les fils à haute tension lui sont trop souvent funestes.
Son hivernage régulier est signalé dans le bassin méditerranéen, puis au sud du Sahara jusqu’au Sénégal, le Tchad et l’Afrique du Sud.
Un individu fut observé à l’Etang du Moulin à Boitsfort le 8 septembre 2013.
Octobre 2013