Plus petit que le Canard colvert, le Souchet est reconnaissable à son long bec sombre, élargi en spatule, et aux couleurs vives du mâle. La femelle est assez semblable à celle du Colvert, elle est cependant reconnaissable à son bec spatulé.
Le Canard souchet affectionne les eaux dormantes, boueuses et peu profondes et dont le fond regorge de détritus végétaux. Son régime alimentaire se compose de végétaux et planctons minuscules, absorbés grâce à la structure spéciale et typique du bec spatulé : la mandibule supérieure garnie de lamelle très fines et serrées, telle un peigne, recouvrant les lamelles de la mandibule inférieure. Il promène son bec dans l’eau d’un côté puis de l’autre, aspirant le liquide par un mouvement incessant de la langue et des mandibules, retenant les particules comestibles dans les lamelles et rejetant l’eau filtrée par les côtés.
Son nid est bien camouflé, au sec, à proximité immédiate du bord de l’eau ou en plein marais sur une touffe de laîches. Le nid est composé d’une simple accumulation de détritus végétaux de toutes sortes et la cuvette est garnie de duvet. La ponte a lieu de la mi-mai à la mi-juillet.
Traversant nos contrées en octobre et en novembre, les Souchets originaires du Nord vont hiverner sur les rives de la Méditerranée et en Afrique du Nord, mais ils restent nombreux dans les zones humides à proximité des côtes de l’Europe occidentale ainsi que dans les îles britanniques.
En Belgique, au début du siècle, la population de ce canard a fortement augmenté en Flandre grâce à la création de vastes milieux favorables lors de travaux d’extension portuaires pour atteindre entre 800 et 1 000 couples nicheurs. Mais la disparition de ces sites à vocation industrielle entraine depuis une diminution. En Wallonie, on estime la population entre 1 et 9 couple(s).
Lors de la promenade nature du premier dimanche de février, nous pûmes aisément observer un couple nageant à proximité du bord du grand Etang de Boitsfort. Ce n’était pas la première fois que nous y observions cette espèce car elle est régulièrement présente mais c’est le premier cas d’hivernage constaté.
Nous l’observons également lors de nos excursions au Mechelsbroek et dans les polders d’Uitkerke.