Le Cygne tuberculé (Cygnus olor) doit son nom à la protubérance noire que porte le bec rouge orange.
Il est admiré pour son port majestueux quand il nage, à grands coups de boutoir, les ailes arquées relevées au-dessus du dos, dans une attitude d’intimidation très connue chez le mâle.
Il est, par conséquent, communément apprécié en tant qu’oiseau d’agrément, qui embellit les douves des châteaux, les étangs de nos parcs publics et même certains canaux intérieurs.
A l’état sauvage, cette espèce niche en Europe, en Asie occidentale et centrale mais se mélange un peu partout avec des spécimens domestiqués.
En général, ce noble voilier est un oiseau sédentaire dont les origines domestiquées remontent au Moyen Age, époque durant laquelle un certain goût de l’apparat et de la gastronomie incitait les seigneurs féodaux à s’entourer de ces oiseaux comme animaux d’ornement et de compagnie. En ces temps-là, les cygnes étaient marqués et appartenaient à la famille royale d’Angleterre ou ces oiseaux détiennent le record d’ancienneté de la protection puisque celle-ci remonte à 1482.
Les couples de Cygnes tuberculés (dont la fidélité est légendaire) que l’on rencontre chez nous sont des exemplaires semi-domestiqués et erratiques rendus à la vie sauvage à partir d’individus échappés de captivité.
Principalement végétarien, ce cygne occupe des étangs riches en végétation et peu profonds, des marais d’affaissements miniers, des excavations sous eau et des plans d’eau artificiels.
Au sein d’une même famille, les frères et soeurs, indépendamment de leur genre, sont blancs ou gris. A l’issue de l’hiver, les blancs seront chassés tandis que les gris seront tolérés car non considérés comme concurents par les adultes.
Selon Brehm, les vieux cygnes devenus trop faibles et s’étant laissé prendre, bien imprudemment par les glaces, émettaient alors un long cri d’agonie. Ce qui serait à l’origine du fameux ‘chant du Cygne’.
Cette espèce s’appelle aussi Cygne muet… car il est vrai qu’il est avare d’expressions vocales.