Callimorpha dominula, en latin. Cette espèce de papillon fait partie de la famille des Erebidae et de la sous-famille des Arctiinae. C’est un hétérocère, c’est-à-dire un papillon de nuit. Malgré son appartenance aux hétérocères, le papillon ne vole pratiquement que de jour.

L’espèce est répandue dans presque toute l’Europe (sauf l’extrême nord), jusqu’à l’Oural et l’Iran en Asie. On la trouve presque partout en Belgique. L’Écaille marbrée se rencontre principalement dans les milieux ombragés et humides : lisières des bois, clairières… Le papillon mesure de 4 à 5 cm. La femelle est généralement un peu plus grande que le mâle et son abdomen un peu plus volumineux. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel. La couleur du dessus des ailes antérieures est noire avec des reflets bleu-vert métalliques et possède des taches blanc crème. Les ailes postérieures sont de tonalité rouge avec une bande noire incomplète et inconstante.

Il existe plusieurs colonies en Europe où la couleur des ailes postérieures est jaune (en Turquie, en Italie dans le Frioul). On n’observe que la forme classique en Belgique. L’espèce vole en une seule génération, les imagos s’observent de juin à la mi-août. L’hivernation se fait à l’état de petites chenilles. La ponte s’effectue par petits groupes sous les feuilles des plantes nourricières des chenilles. Les chenilles sont très polyphages, et se nourrissent entre autres d’Orties (Urtica), la plante sur laquelle j’ai le plus souvent observé les chenilles, mais également les Patiences (Rumex), les Consoudes (Symphytum), les Ronces et les Framboisiers (Rubus), la Reinedes-Prés (Filipendula ulmaria), les Cirses (Cirsium), les Myosotis, les Lamiers (Lamium), les Renoncules (Ranunculus). La ponte sous les feuilles protège les œufs des intempéries. Je profite de cet article pour rappeler l’utilité de l’ortie pour les chenilles de différents papillons tels le Vulcain (Vanessa atalanta), la Petite tortue (Aglais urticae), le Paon du jour (Inachis io) et bien d’autres. Les chenilles apparaissent une quinzaine de jours après la ponte. Elles commencent immédiatement à se nourrir. Elles muent une à deux fois avant de plonger en hivernation. C’est une période très difficile pour les chenilles, elles n’ont pratiquement plus rien pour se nourrir.

Callimorpha dominula, chenilles, chrysalide et imago © Georges Verhulst

Au mois de mars/ avril, les chenilles sortent d’hivernation et essayent de trouver rapidement de quoi se nourrir. Après quelques semaines la chenille se chrysalide dans une toile très légère. La couleur de la chrysalide est rouge brunâtre. Ce papillon n’est pas en danger actuellement, mais le fauchage systématique des orties et autres plantes ‘dites mauvaises herbes’ pourrait réduire les populations.

Georges Verhulst

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