Cette espèce de papillon fait partie de la famille des Nymphalidae et de la sous-famille des Nymphalinae. C’est un papillon diurne (un rhopalocère). Son nom vernaculaire (Carte géographique) fait référence aux dessins du revers des ailes pouvant faire penser à un réseau routier d’une carte.
Aire de répartition :
Cette espèce se rencontre un peu partout en Europe, mais est absente de Corse, on peut l’observer jusqu’à une altitude d’environ 1 500 mètres. Il se rencontre principalement en lisière et en clairière de bois, toujours à des endroits où se trouvent des orties.
Description :
Il mesure de 3 à 4 cm. La femelle est généralement un peu plus grande que le mâle et son abdomen un peu plus volumineux, sa coloration est également plus claire.
Cycle de vie :
L’espèce vole en deux voire trois générations, et présente un dimorphisme saisonnier très remarquable. La première apparaît vers la fin du mois d’avril (la forme « levana », le dessus des ailes est orangé fortement dessiné de blanc et de noir. Ils se reproduisent et donneront une seconde génération de la fin du mois de juillet et en août (la forme « prorsa »), les papillons sont alors de couleur sombre presque noire avec une bande blanche. Il peut y avoir exceptionnellement une troisième génération en septembre ( la forme « porima », les papillons ont la même teinte que la forme de juillet, mais certains peuvent avoir une teinte intermédiaire entre le fauve et le noir.
L’hivernation se fait à l’état de chrysalide.
La ponte :
Elle s’effectue sur le revers des feuilles d’orties, plante nourricière des chenilles. La ponte sous les feuilles protège les œufs des intempéries. Je profite de cet article pour rappeler l’utilité de l’ortie pour les chenilles de différents papillons tels le Vulcain (Vanessa atalanta), la Petite tortue (Aglais urticae), le Paon du jour (Inachis io) et bien d’autres.
La ponte de la Carte géographique est très originale, en effet la femelle dépose les œufs attachés les uns aux autres comme un chapelet pouvant comporter jusqu’à une douzaine d’œufs.
Les chenilles :
Elles sont grégaires jusqu’ à la dernière mue. Leur couleur varie du brun au noir et sont épineuses, mais pas urticantes. A partir de la troisième, voire quatrième mue, deux petites cornes apparaissent sur la tête de la chenille. En cas de danger elles se laissent tomber et se mettent en boule.
La chrysalide :
Elle est de couleur brun noir et très joliment dorée. Cet aspect réfléchissant peut faire peur aux prédateurs. Elles s’accrochent à divers supports, souvent aux tiges et dessous des feuilles des orties. Elles s’y accrochent par le « crémaster » se situant à l’extrémité de l’abdomen de la chenille.
Conclusion :
Ce papillon n’est pas en danger actuellement, mais le fauchage systématique des orties pourrait réduire les populations. La différence de couleur entre la génération printanière (brune), et la génération estivale (noire) est remarquable.